L’arrivée d’Oceanna!

Préparatifs
On apprends à connaître notre matériel.
Voici quelques nouvelles de l’aventure d’Oceanna et moi!
Je vais vous raconter depuis le début une semaine à la fois!
Elle est arrivée un mois plus tôt (29 mars)!
L’attente était insupportable pour elle et aussi, par le fait même pour sa famille!
Arrivée à Montréal, elle doit s’adapter à une toute nouvelle vie! Tous ses repères sont absents et elle doit apprendre à s’adapter à sa nouvelle partenaire de vie!
Mitsubishi Delica JB500
Notre maison roulante, mon magnifique Mitshubishi Delica!
Mon fonctionnement est plutôt strict et rapidement je dois lui mettre des limites qui rendent sa vie vraiment intense et difficile!
Alors voilà pour nos premiers quelques jours Je vous reviens avec la suite!
N’oubliez pas de partager et nous encourager autant moralement que financièrement. ????

À bientôt…

 

Un ami très chat l'heureux!
Un ami très chat l’heureux!
Dure adaptation remplie d’amour félin!

Longue randonnée de Ressourcement

Bonjour à tous!

Je vous présente mon nouveau projet!

En fait, je devrais dire notre nouveau projet!

Je pars avec Oceanna pour une randonnée pédestre d’environ 2300km sur le sentier des Appalaches.

Début : Fort Montgomery, État de New York, USA

Fin : Parc Forillon, Québec.

Oceanna est une jeune demoiselle de 16 ans très intelligente et sensible. Elle a un bon cœur et aime aider son prochain. Tristement, comme plusieurs jeunes désillusionnés, elle s’est perdu dans un tourbillon comportemental. Elle accumule les échecs autant sur le plan personnel que dans ses relations amicales, amoureuses et parentales. Elle ne va plus à l’école depuis quelques années. Oceanna vit une situation intérieure difficile et ne semble pas trouver de motivation pour un futur et-ou une vie autonome qui la comblera dans sa vie d’adulte. Elle a quelques tentatives de suicide à son actif et plusieurs troubles de comportement qui l’enfonce dans une dépression et des comportements délinquants dangereux pour elle et ses proches.

C’est là qu’un matin, après avoir eu des nouvelles qui m’ont bouleversées, j’ai décidé de tout quitter et d’organiser officiellement cette aventure thérapeutique. Je fais en quelque sorte un projet qui réunit mes apprentissages universitaires, expérience de vie d’aventure, expérience de vie personnelle et je les utilise afin de créer un programme d’aide par l’aventure pour les gens dans le besoin. Je travaille depuis plusieurs années autant sur le plan personnel que physique pour pouvoir enfin faire exactement ce que j’aime dans la vie tout en faisant de la relation d’aide.

Comme je fais ce projet complètement bénévolement, j’amasserai des fonds pour payer le minimum de mes paiements obligatoires.

Nous allons alimenter le site de nos photos, vidéos, pensées et expériences tout au long de cette aventure!

Merci de nous supporter avec vos commentaires.

Silence radio

Peut-on se perdre sur une île?…
Qui est sur une île…

Ma bécane, bien chargée, les freins usés !

Après ma randonnée au parc du Gros Morne, je réalise en reprenant mon vélo que je n’ai presque plus de freins !  Le seul magasin de vélo de cette région, avant la grande ville de St-John’s, est à 115 kilomètres.
Par chance, une sympathique cycliste récemment rencontrée sur la route m’offre de m’y emmener avec sa voiture et j’accepte avec grand bonheur, car je me voyais très mal prise dans les côtes sans freins !

C’est toujours plaisant de rencontrer une autre cycliste !
Entre autre, pour partager la Beauté des paysages…
… et faire une pause amicale.
Merci Sarah pour la rando en vélo et en auto !

Puis, le lendemain, silence radio en mon être… !?!
Sur la route tous les chemins sont difficiles et certains barrés !… Je dois donc faire des détours vers l’autoroute et cela prolonge mon itinéraire d’un bon 35 kilomètres.

De Corner Brook à Deer Lake, je rencontre pleins d’obstacles…
… et doit faire plusieurs détours qui prolonge mon itinéraire par des autoroutes.
Après les 75km d’imprévus, prendre une pause en micro-brasserie et observer les gens est bienvenu !
… avant de me cacher derrière cette table pour récupérer de la journée.

Les détours imposés ces jours derniers m’ont obligé à rester solidaire avec moi-même et m’ont amené encore plus au centre de ma solitude de routière; même si ces moments de silence sont grandement appréciés, je me sens plus dans l’épreuve cycliste qu’en balade en Bixi !

136 kilomètres d’une longue route sans fin… parfaite pour être en silence avec moi même.
Le soir venu, mon gîte est souvent très différent; comme dans ce village où tout était sur le gravier !
Je trouve toujours un p’tit coin pour mon dodo. Par contre, le manque de variété des fruits et légumes me pèse car la saine nourriture est difficile à trouver dans ces endroits éloignés.
Voyez où mon campement champêtre était situé en réalité !

Après quelques jours et plus de 300 kilomètres, je suis tout de même heureuse de retrouver la civilisation avec cette arrivée à Lewisport et cet accueil dans une belle maison jaune remplie de soleil !

À la fin de longues journées, une maison et un accueil de rêves !

Je réalise en faisant cet arrêt que je n’ai plus de force…
Mon corps et ma tête sont fatigués. Mon acouphène s’est amplifié et fait un bourdonnement incessant dans ma tête. La lumière, les sons, les odeurs, le vent sont devenus insupportables.

On m’offre l’hébergement et c’est grandement apprécié!
Je vais pouvoir me reposer ici, sur le sofa de l’entrée.

Un divan fera changement de ma tente.

Puis un voisin vient m’accueillir, je tente de tout mon être de me réveiller, ce n’est pas facile. Je ne veux pas montrer mon épuisement, j’ai quand même envie de connaître ces gens riches en histoire et pleins de bonté !
Allez hop !  C’est parti pour une petite soirée au port avec ces gens adorables ! La voile sera le sujet principal !

La marina de Lewisport.
Les Terre-Neuviens sont vraiment de chaleureuses personnes.

J’avais prévu prendre une journée de repos, puis de reprendre ma route…
Mais je m’attarde; une merveilleuse femme m’offre le souper, m’offre son auto pour aller faire l’épicerie, et me partage son histoire et l’histoire incroyable de son mari !
Je suis si bien entourée et absorbée par ces gens que je ne réalise pas que mon énergie baisse tant cela me demande beaucoup d’attention.
Entre ces rencontres, le besoin de silence se fait de plus en plus sentir…
Et finalement j’aurai besoin de quatre jours passés à l’intérieur de moi et à l’abri de l’extérieur, à me reposer ici sur le sofa de l’entrée. Quelle chance que j’ai tout de même de prendre une pause de ma route nomade ! Comme les gens sont bons avec moi !

L’appel de la route, toujours…

Chaque soir mes bagages et mon vélo sont prêts à partir, mais le matin au réveil c’est impossible de repartir. Suis-je allé trop loin ?  Est-ce que j’ai poussé mon corps à dépasser sa limite ?  Est-ce que demain matin je serai enfin prête à reprendre la route ?  J’en ai tant envie… Pas le choix, encore ce soir de reposer ma tête et lâcher prise sur ce questionnement…  Si ce voyage doit se terminer et bien j’aurai tout de même accompli un défi d’envergure et appris à reconnaître davantage mes limites.  Bonne nuit Julie…

Ma fidèle monture, qui me transporte, activée par le Coeur…
… qui, à force de Beauté et de Bonté, rencontrées, me transforme et m’embellit !

Mais vous savez. J’ai repris la route, bien sûr !
On dirait bien que mes jambes sont plus fortes que ma tête !
Mais à la solitude du voyage s’est ajouté comme un air de simplicité…
Pédaler me suffirait.
Même si au fond de moi, pour mieux partager, je vous embarquerai tous sur un tandem-totem d’un kilomètre de long poussé ou freiné par les vents de ce Grand Pays…
Juste pour entendre vos souffles dans l’effort et vos cris de joie en descente !

Ma virée n’est pas terminée.  Terre-Neuve, ce sont d’innombrables îles autour d’une île et d’attirantes péninsules donnant sur une mer infinie…
Prochaine étape, Fogo Island et son hôtel mythique…

Merci de continuer à me suivre, me lire, à me motiver.

 

Du haut vers le plat

Tout ce qui monte doit redescendre.

Nous étions au Lac Louise…
239 km nous séparaient de Jasper par la route des glaciers.
Un gardien de parc nous informa qu’il serait impossible de dormir en camping sauvage dans le parc national. Cela ne nous plaît pas mais les campings sont fermés, car il est trop tôt dans la saison. Pas le choix, d’autant plus qu’une maman grizzly récemment réveillée rôde aux alentours et notre nourriture serait une cible parfaite !

Au pays de l’Ours

Nous sommes dans la transition de l’hiver au printemps. Les ours sortent de leur sommeil et sont eux aussi dans un nouveau cycle. Le réveil est brutal et ils n’ont toujours pas bu leur premier café du matin ! Nous devons donc être vigilants pour éviter une rencontre potentielle.

Dormir dan’l bois, chez les animaux…

En voyage chaque contrainte peut devenir une opportunité.
Notre solution: louer une voiture jusqu’à Edmonton. Nous pourrons quand même profiter de la nature et du parc national et nous pourrons faire quelques randonnées et reposer nos muscles fatigués.

Me voici donc en randonnée à Jasper. Après mon trauma crânien, la randonnée en haute montagne m’était impossible, car l’altitude me déstabilisait. Je me sentais forte et prête à tenter cette montagne de 2200m. Le bonheur de gravir une montagne m’envahissait à nouveau ! Je suis là, je réussis ! J’entrepris cette ascension. Mes symptômes avaient disparu !! Pas à pas je montais, pas à pas le bonheur de réussir imprégnait mon être !

Montagnes prometteuses

Soudain, je ne sais plus avancer, je tremble…
Je ressens les symptômes d’il y a 3 ans revenir ! Je ne veux plus revivre cette faiblesse ! J’ai peur, je tremble toujours, je n’ai plus d’équilibre… un pas en avant est interminable… Le sommet est là et je veux l’atteindre. Je résiste et je continue même si j’ai peur de rester dans cet état. Il y a un mélange entre le bonheur et la fierté d’avoir réussi à me rendre si haut et le désespoir du retour des symptômes.

Ciel menaçant et chant du Corbeau

1800 mètres. Comment se fait-il que je n’avance plus, comment se fait-il que mon corps résiste, comment se fait-il que ma tête ne contrôle plus rien? Et cette montagne si menaçante qui ne me permet pas de faire un faux pas…
Mon partenaire de voyage est inquiet et doit m’aider à redescendre de façon sécuritaire. Je suis maintenant redescendue à 1000 mètres d’altitude; mes pertes d’équilibre s’estompent et je retrouve ma stabilité intérieure.

Du sommet à la coulée

Une fatigue s’empara de moi et une pause de quelques jours à Edmonton sera grandement apprécié. La transition brutale entre les montagnes et les plaines s’est imposée…

Fin du jour de rêves…

J’ouvre la porte de cette petite chambre d’hôtel… Les larmes coulent sur mes joues brûlées par le soleil ! Les symptômes sont de retour… La moitié de ma tête est engourdie et je tremble ! Un repos ici me fera un grand bien. J’espère que la plaine m’apportera une accalmie salutaire…

Plaines, sueurs & poussière

L’esprit de l’Ours, rencontré dans les hauteurs, viendrait-il me signifier la nécessité de me ressaisir et de mettre en place des limites plus appropriées pour affirmer mon espace personnel et un nouveau rythme pour mes pérégrinations?

J’aurai les Plaines pour y répondre…

Accompagnée de ma fidèle ombre

Zone de confort

Le voyage, l’aventure, la vie nomade est un mode de vie qui nourrit mon âme, mon esprit et mon cœur !

Je suis dans ma zone de confort et cela m’aide à réduire les symptômes reliés au syndrome post-commotionnel !

Le stress d’une vie qui ne me convient pas est derrière moi.
Tout ceci me fait un bien fou !

Cela me ramène quelques années derrière et me fait comprendre que :
pour toute guérison, quel que soit le traumatisme, la maladie ou même la dépression, à la minute où nous sommes dans notre chemin de vie ou faisons ce qui nous passionne, nous accélérons notre guérison.

Il est fort à parier que si j’avais suivi le programme offert par le gouvernement pour les traumas crâniens, je serais encore à faire du tapis roulant trois jours par semaine.  Je suis bien chanceuse de voir défiler devant mes yeux ces paysages grandioses et de sentir mes jambes s’enflammer sous les kilomètres bitumeux !

La nature, le plein air et l’exercice intense créent pour moi de l’énergie et me nourrissent. Je suis plus endurante qu’avant, mais quand mon corps me donne un signal, il est parfois impossible de poursuivre ma route…  Je dois donc gérer mon énergie avec minutie; garder espoir avec réalisme.

Encore en chemin dans les Rocheuses, le défi est grand, certes…  Et pousser un vélo dans deux pieds de neige est extrêmement difficile !  Par contre, une musique intérieure m’accompagne et le bonheur intense que cette aventure me procure m’aide à poursuivre malgré toutes les douleurs corporelles.

Au revoir Grand-Mère

Ma Grand-mère ! Cette femme qui me fascine jour après jour.

Tu es une femme importante pour moi… Il m’a fallu bien des années pour enfin être connue et reconnue de toi !   J’ai eu la chance de vivre avec toi, de t’aimer, de te cajoler et de vivre en intimité avec toi. Nous avons vécu de beaux moments et ce fut un bonheur absolu d’être près de toi; moi qui t’ai toujours aimé.

Aujourd’hui, je suis venue te voir juste avant mon départ, avant de partir vivre cette aventure tant désirée. Tu as été là, présente durant ce moment difficile de ma commotion; nous étions sur la même longueur d’onde: moi avec mon trauma crânien, et toi, belle femme vieillissante, avec toutes les difficultés que cela peut impliquer. Par chance nous avions cette troisième femme, ma mère, qui nous supportait dans nos difficultés.

Aujourd’hui je quitte cette chambre, là où tu habites maintenant seule; je quitte avec le cœur serré mais heureuse de t’avoir eu tout près de moi afin de mieux te connaître afin de mieux me connaître.

Je pars avec beaucoup de toi en moi et tout plein de compréhension de ma propre personne. Merci à toi. Tu as maintenant 96 ans et peut-être que ce sera la dernière fois que je t’aurai vu… tu n’y seras peut-être plus à mon retour. ! Sache que je t’aime Grand-mère !

Covid-21

Un joli champignon! Gentil ou méchant?

À mon défi de traverser le Canada à vélo en 2021, s’ajoutera celui de le faire en temps de pandémie !

Par défaut, la pratique du vélo implique nécessairement une bonne distanciation. Je roulerai pratiquement toujours seule, à moins d’avoir de la compagnie pour quelques kilomètres. Il me faudra bien sûr côtoyer quelques humains par nécessité, mais sachez que je suis bien au courant des consignes sanitaires en cours, que je resterai au fait de l’évolution de la situation et que je respecte les règles permettant de vivre en sécurité et dans un respect mutuel.

Loin de moi l’idée d’être une ambassadrice de la propagation de cette maladie !
Au contraire, mon périple en est un de recouvrement de la santé et de la force de guérison du corps et de l’esprit, ainsi que de la résilience et la solidarité sociale.