Le Nouveau-Brunswick

Mon Nouveau Monde !

Les Pérégrines et Pérégrins s’amusent !

 

27 août – vers le Cap Pélé, Nouveau-Brunswick : 53 kilomètres
En logeant la nouvelle côte de cette province, je roule avec le vent de face et mes cuisses brûlent…  Je continu et essaie de m’adapter à ce nouvel environnement beaucoup plus peuplé que les routes du Cap-Breton ou de l’île-du-Prince.  Les plages de cette partie du NB attirent beaucoup de monde.  Pour mon arrivée en société, je suis marquée par cette foule touristique.  J’étais seule et tranquille dans mon petit monde depuis si longtemps, que cela m’est difficile.  En plus, pour ma première nuit, je ne trouve aucun endroit où mettre ma tente !?… Je dois me résigner à payer pour une petite place dans un camping de VR.

Pas vraiment mon genre de camping…

OUF !  C’est un peu le choc… je me sens loin des bords de mer en solitaire.  Joyeusement on m’annonce que ce soir c’est le Bingo et qu’il ne faut surtout pas manquer ça… on insiste même pour que je reste une autre nuit, car le lendemain, attention… ce sera l’Halloween !
Après une joyeuse nuit d’insomnie, je reprendrai la route vers Shédiac, la capitale du homard !

28 août : de Cap Pelé vers la Baie de Bouctouche – Shédiac
Ça y est, je dois me reposer même si des amis m’attendent dans la péninsule Acadienne, à 150 km d’ici, mais là je dois reposer ces cuisses si douloureuses. Je décide de me louer un petit gîte sur le bord de la mer et d’y passer deux nuits.

Le monument-homard de Shédiac.

Décidément Shédiac c’est trop gros pour moi !…  C’est la fin de semaine, tout est complet, donc pas de repos ici pour moi … et pas de photo avec le homard … car la file d’attente est trop longue !  Ha ! Ha !!

Lunch à la fois frugal et épicurien!

Je suis assise bien tranquille à côté de ce homard géant tentant un retour à la civilisation…  Je préfère mettre mon énergie à me préparer une bonne salade, déguster olives et une bonne bouteille de vin blanc !  Voilà ce qui me fait sentir de retour dans cette vie de facilité et de luxure !
Je respire tout de même cette odeur de liberté et de bonheur !  La mer à mes côtés, la musique dans mes oreilles, mon choix de style de vie et cette envie de connecter avec des gens me presse de revenir vers vous mes amis !

Avant le grand retour, j’ai un arrêt à faire dans la péninsule acadienne pour revoir un couple d’amis rencontrés quelques années plus tôt !

30 août : quelques 150 kilomètres plus tard… Néguac

L’horizon de mer de Néguac.

Quel accueil… pour mon arrivée en Acadie dans la famille de mes amis !
La connexion avec cette famille est incroyable, nous sommes si différents, mais les valeurs communes nous rejoignent… j’ai l’impression d’arriver chez moi…  Moi qui n’aime pas dormir chez les gens, même chez des mes amis de longue date.  Je me sens bien chez ces amis qui m’accueillent avec une générosité incroyable!

Mon manque de confiance en moi et ma peur de déranger, qui est tellement obsessive, s’adoucit et je me sens très bien parmi eux !
Plusieurs événements dont un événement qui a lieu la fin de semaine suivant mon arrivée me fait rester plusieurs jours… huit jours plus précisément.
Je me lie encore plus d’amitié avec cette famille incroyable.  Cela a créé un baume sur mon manque de confiance en ma personne…  Et je me suis découvert de nouveaux goûts grâce au ‘Nashville de Lagacéville’ !
Je les remercie pour ce beau moment passé et je repars rempli de gratitude !
J’y ai même fêté ma fête, moi qui me laisse difficilement fêter.

Après une si belle semaine ‘en famille’, voilà que mon séjour se termine par un beau lundi de septembre, sous la pluie, en reprenant la route vers le Québec.  La vallée de la Matapédia m’attend avec sa beauté infinie !

Retrouver la Nature du Québec avec la vallée de la Matapédia.

Et un peu plus loin, le fleuve qui me ramènera vers ma maison…
Le retour est proche, très proche…
Mais si loin…
pour mes jambes, mon corps, ma tête fatigués…
malgré tout l’Amour du Monde.

 

Les Bipèdes

Les humains sont si généreux !

Suite à mon dernier texte qui faisait état de ma grande difficulté à traverser le centre de ce pays, j’aimerais tout de même m’exprimer sur la beauté du monde… des humains !

Tous vos bonjours sur le bord de la route, vos encouragements et appréciations de mon projet, vos sourires me nourrissent jour après jour.
Dans ces temps de pandémie, je me sens comme une intruse et la peur de ne pas respecter les gens me préoccupe, car la dernière chose que je veux est bien de manquer de respect !

Et puis, sur ma route, je me rends compte que les gens sont tellement heureux d’être présents sur mon passage. Cela nourrit mon corps physique, mon moral, et mon âme. Tant de belles rencontres me remplissent de joie et m’aident à continuer.

Je vois et comprends l’essence même de ce voyage: les rencontres humaines, le non-jugement de tout un chacun et le bonheur de partager entre nous.

Toi, monsieur à l’épicerie… je te vois, je te sens. Cela fait longtemps que personne ne t’a parlé et ne s’est intéressé à toi… Nous restons assis à échanger quelques mots simples et nous nous nourrissons de cet instant. Merci à toi dont je ne connais pas le nom !

Je suis assise sur le bord de la route , épuisée, j’ai chaud et soif; une femme m’offre de l’eau ! Puis, plus loin, le gîte, un bon souper et un grand déjeuner ! Une douche chaude. Des moments de la vie ordinaire pour tout et chacun, mais qui prennent un tout autre sens après des jours de froid, de chaleur, de pluie et de sécheresse.

Merci à tous ceux qui m’ont aidée tout au long de mon parcours, merci pour les bonjours, les sourires et tout le reste.

Toi sur le bord de la route qui m’encourage oui toi… Merci tu as fait ma journée !


À bientôt cher lecteur et merci d’encourager Répit-Jeunesse qui vient en aide aux jeunes dans le besoin en leur procurant gîte, confort et réconfort, et ce, dans le non-jugement et dans l’amour !