Le défi de se dépasser.
Souvent, lors de défi intense comme monter 1100 mètres en 46 km dans des sentiers enneigés, boueux et remplis de roches, le moral peut s’effriter et peut susciter en nous un état d’esprit de plainte et de découragement.
Je vais vous raconter un fait qui s’est passé en Australie en 2003 et qui a été une grande leçon pour moi. Cet apprentissage m’a servi souvent depuis et a changé ma vision de la vie.
Nous sommes sans le sou, nous n’avons pas de travail et soudain un homme nous offre la possibilité de travailler dans un champ d’ail à faire la cueillette. Il fait 45 degrés Celsius, le vent est constant et la poussière nous fouette le corps. Nous sommes penchés et le dos nous fait souffrir…
Comme nous sommes payés au poids, nous voulons aller plus vite, mais nous sommes trop lents et il nous est impossible d’aller plus vite à cause des douleurs que le corps nous inflige.
Soudain, entre quelques plaintes, je remarque un groupe d’Africains qui amasse l’ail tellement rapidement que je décide de les observer.
Ils chantent, rient et s’amusent en travaillant et leur cueillette est immense comparée à nous. Je commence à écouter leur chant et même à chanter avec eux…
Après quelques heures mon corps me fait moins mal, je me sens plus heureuse; je ne mets plus l’accent sur ma douleur ou la chaleur. Je me rends compte que j’amasse beaucoup plus d’ail qu’avant ! Je fais donc plus de sous…
Aujourd’hui, chaque fois que je dois surmonter un défi, je pense à eux qui m’ont aidée à transformer mon état d’esprit et à ne pas m’attarder sur les difficultés, mais à voir du beau et du bon même dans des moments difficiles.